lundi 13 février 2012

Même pas un poème


Le chemin de Lannénec

Or c’est le dérisoire qui marque l’essentiel 

Alexis Gloaguen. Les Veuves de verre.

 


Sur le chemin de Lannénec
aujourd’hui j’ai vu
des chevaux dans un pré
sur le chemin des cavaliers



près d’une roselière
un renard était arrêté
je l’ai regardé
il m’a regardée
puis doucement s’en est allé

plus loin des vaches broutaient
elles m’ont fixée
quand je suis passée
intriguées



près de l’étang
je suis allée à la fontaine
de Sainte Ninnoch
des canards sur l’eau divaguaient
et on entendait des joueurs de djembé



qu’est-ce que j’ai vu encore ?
des rouges-gorges
(pas de raton-laveur)
des restes de glace
et le soleil qui brillait
sur l’eau plate

c’était un samedi de février
où le reste de la France
était enneigé

j’ai ramené des photos
 et quelques mots griffonnés
pas de quoi faire un poème
ça m’a rappelé ma maîtresse
du cours moyen deuxième année
et les textes libres publiés
dans le journal ronéotypé.

                                                                                  Ploemeur, Bretagne sud, samedi 11 février 2012

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