lundi 28 novembre 2016

Corée du sud (5) Gyeongju

Je rappelle que j'ai voyagé seule mais que tout le voyage était préparé par l'agence Cap Corée. C'est donc quelqu'un de l'agence qui est venu me chercher à l'hôtel de Séoul (GS Hôtel, très bien et bien placé) le 18 octobre pour me donner de "Transport book" et me conduire au car "deluxe" réservé pour Gyeongju.
Le logement réservé était une "guesthouse" dans une maison traditionnelle "Hanok" avec chauffage par le sol ou "ondol".

Il s'agit de Happy village, Hanok Syeobul : http://happy-village-syeobul-guesthouse-gyeongju.hotelmix.fr/
La maison est parfaitement située près du parc des Tumuli, le couple qui la gère est adorable. Le mari parle parfaitement anglais. De plus, c'est vraiment une expérience intéressante de dormir dans une chambre traditionnelle à portes coulissantes revêtues d'une sorte de papier, comme dans les films japonais. On est un peu surpris par le matelas très fin posé à même le sol parqueté mais même si c'est un peu dur, finalement, on y dort parfaitement bien.
On peut aussi y louer des vélos, ce qui est bien utile car la zone historique à explorer est très étendue. Gyeongju est surnommé "la Rome de Corée", du temps du royaume de Silla, fondé en 57 avant JC.

Happy village

ma chambre


Tombe du roi dans le parc des Tumuli


Anapji Pond

Ajouter une légende



Dans le vieil arbre de la forêt mythologique



dimanche 20 novembre 2016

En Corée du sud (4) : Gyeongbok Palace

Même s'il pleut comme c'était le cas le 16 octobre 2016, l'habitude de porter le costume traditionnel très coloré éclaire le paysage. Il est facile de louer un costume, ce qui donne droit à l'entrée gratuite. C'est une excellente idée qui donne un tout autre cachet aux lieux touristiques. Ce ne sont pas forcément des Coréens qui portent le costume, j'ai rencontré des habitants de Taïwan, de Singapour, du Vietnam et de Chine, par exemple. Et quelle que soit leur origine, ce qui les intéressent avant tout, c'est de se photographier devant les lieux visités, avec le smartphone, bien entendu.
A plusieurs, c'est facile. Quand on est seul(e), on se promène avec son trépied et on passe son temps à faire des auto-portraits au long de la visite. Impressionnant à quel point cela semble le seul but. L'aspect culturel et historique n'a pas l'air d'être le centre d'intérêt.
Dans la presse ont été publiés des articles indiquant que les selfies à distance avec la perche et par bluetooth généraient tellement d'ondes que le gouvernement envisageait de contrôler les systèmes non homologués et de les interdire.






Ajouter une légende










samedi 19 novembre 2016

Voyage en Corée du sud (3) : Ingwasan

Je tenais à faire la petite ascension vers le temple d'Ingwasan à Séoul, suite à un documentaire vu sur Arte, où l'on y voyait une chamane chanter du Pansori.
J'ai donc pris le métro pour cette balade. En fait, le temple n'avait rien de particulier, un petit temple bouddhiste et charmant à flanc de montagne. J'ai pu y entrer en suivant un autre promeneur. Pas de chamane chantant le chant traditionnel, le documentariste avait préparé son reportage.



La montée est assez raide. Au milieu se trouve un lieu de culte très ancien, des rochers assimilés à des moines que l'on vient prier.

En continuant, une corde est une aide précieuse pour accéder au rocher qui surplombe la ville

De là-haut, on a une vue magnifique sur Séoul et l'ancien mur fortifié. Le ciel était particulièrement voilé ce jour-là. Un touriste coréen m'a prise en photo et expliqué que la grande maison bleue  sur la gauche est celle de la présidence.



Je suis restée là-haut un moment, prenant quelques notes sur mon carnet en regardant le plan de Séoul.
En descendant, à mi-hauteur, à un autre lieu de culte, une femme tapait sur une percussion, peut-être une prière chamanique.
C'est à cet endroit du chemin qu'un jeune garde ou militaire m'a abordée en anglais. Il m'a dit que j'avais écrit quelque chose (on m'avait donc observée aux jumelles) et m'a demandé s'il pouvait voir ce que j'avais écrit. Le tout en s'excusant: "c'est ma mission". Il avait l'air très mal à l'aise de demander ça et a paru respirer quand j'ai accepté de sortir mon carnet, quelques notes gribouillées en français. Je lui ai montré que j'avais noté les lieux que je souhaitais voir ensuite. Je l'ai senti rassuré d'avoir accompli sa mission et il s'est encore excusé. A ma question, il a juste dit que c'était un endroit sensible. J'ai appris ensuite que bien sûr, c'était lié à la maison présidentielle.

vendredi 18 novembre 2016

Corée du sud, octobre 2016 (2) : métro



Quand on est habitué au métro parisien, prendre le métro en Corée est un plaisir. Tout est extrêmement propre (des nettoyeurs officient en permanence), le métro est relativement récent donc chaque arrêt est protégé par des portes vitrées automatiques, on trouve des ascenseurs partout ou presque (une bénédiction quand on est chargé). De plus, à chaque station des toilettes très propres et gratuites sont disponibles et bien indiquées.

Les gens sont disciplinés et se rangent en file indienne pour laisser passer ceux qui sortent, il n'y a pas de bousculade, au plus un peu d'agitation à l'heure de pointe. Les passagers sont tous plongés dans leur smartphone, les regards ne se croisent pas. 




Cela n'empêche pas les gens d'être attentifs. Plusieurs fois, ayant le plan du métro affiché sur mon téléphone, on m'a adressé la parole (en anglais), d'abord pour me demander d'où j'étais et ensuite pour me proposer de l'aide, même si je n'en avais pas besoin. Les Coréens tiennent à donner une bonne image de leur pays aux étrangers. On m'a raconté qu'à l'avant de cars d'étrangers, on a parfois vu un panneau en coréen le précisant, afin que les automobilistes se comportent correctement.

Un jour, à l'heure de pointe, chargée de mon sac à dos, je me suis levée une station avant celle où je devais descendre pour laisser ma place à une dame d'un certain âge (comme moi donc ou à peu près). Elle a d'abord refusé par signe, ne parlant pas anglais, puis s'est assise en prenant d'autorité mon sac sur ses genoux ! Les personnes autour se sont alors manifestées pour me dire quand descendre même si je le savais parfaitement, il fallait aider l'étrangère d'une manière ou d'une autre. 
Je dois dire aussi que lorsque j'ai dû me déplacer avec ma valise, dans les rares endroits où il n'y avait pas d'ascenseur, je n'ai jamais eu à la porter, un homme ou une femme se sont toujours proposés spontanément. Mon expérience à Paris est bien différente !


Le métro de Séoul est aussi prévu pour servir d'abri anti-aérien en cas d'attaque (n'oublions pas que le pays est toujours officiellement en guerre), à cet effet, on trouve partout des masques à gaz.



Mais cet aspect si lisse et policé, hérité du confucianisme, semble cacher beaucoup de frustrations. Des articles de presse stupéfiants sortis autour du  20 octobre ont révélé que nombre de voyeurs cachaient des micro-caméras sophistiquées pour voir sous les jupes ou pire, dans les toilettes, celles du métro en particulier. Une brigade spéciale de policières sont chargées de la traque aux caméras. Les voyeurs qui se sont fait arrêter étaient tous d'un bon milieu social, bien sous tous rapports, en apparence.
Ci-dessous, un article de presse parmi d'autres :