vendredi 18 novembre 2016

Corée du sud, octobre 2016 (2) : métro



Quand on est habitué au métro parisien, prendre le métro en Corée est un plaisir. Tout est extrêmement propre (des nettoyeurs officient en permanence), le métro est relativement récent donc chaque arrêt est protégé par des portes vitrées automatiques, on trouve des ascenseurs partout ou presque (une bénédiction quand on est chargé). De plus, à chaque station des toilettes très propres et gratuites sont disponibles et bien indiquées.

Les gens sont disciplinés et se rangent en file indienne pour laisser passer ceux qui sortent, il n'y a pas de bousculade, au plus un peu d'agitation à l'heure de pointe. Les passagers sont tous plongés dans leur smartphone, les regards ne se croisent pas. 




Cela n'empêche pas les gens d'être attentifs. Plusieurs fois, ayant le plan du métro affiché sur mon téléphone, on m'a adressé la parole (en anglais), d'abord pour me demander d'où j'étais et ensuite pour me proposer de l'aide, même si je n'en avais pas besoin. Les Coréens tiennent à donner une bonne image de leur pays aux étrangers. On m'a raconté qu'à l'avant de cars d'étrangers, on a parfois vu un panneau en coréen le précisant, afin que les automobilistes se comportent correctement.

Un jour, à l'heure de pointe, chargée de mon sac à dos, je me suis levée une station avant celle où je devais descendre pour laisser ma place à une dame d'un certain âge (comme moi donc ou à peu près). Elle a d'abord refusé par signe, ne parlant pas anglais, puis s'est assise en prenant d'autorité mon sac sur ses genoux ! Les personnes autour se sont alors manifestées pour me dire quand descendre même si je le savais parfaitement, il fallait aider l'étrangère d'une manière ou d'une autre. 
Je dois dire aussi que lorsque j'ai dû me déplacer avec ma valise, dans les rares endroits où il n'y avait pas d'ascenseur, je n'ai jamais eu à la porter, un homme ou une femme se sont toujours proposés spontanément. Mon expérience à Paris est bien différente !


Le métro de Séoul est aussi prévu pour servir d'abri anti-aérien en cas d'attaque (n'oublions pas que le pays est toujours officiellement en guerre), à cet effet, on trouve partout des masques à gaz.



Mais cet aspect si lisse et policé, hérité du confucianisme, semble cacher beaucoup de frustrations. Des articles de presse stupéfiants sortis autour du  20 octobre ont révélé que nombre de voyeurs cachaient des micro-caméras sophistiquées pour voir sous les jupes ou pire, dans les toilettes, celles du métro en particulier. Une brigade spéciale de policières sont chargées de la traque aux caméras. Les voyeurs qui se sont fait arrêter étaient tous d'un bon milieu social, bien sous tous rapports, en apparence.
Ci-dessous, un article de presse parmi d'autres :

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