samedi 9 mai 2020

Photos confinées : à la manière de Joachim Mogarra


Joachim Mogarra vit et travaille à Montpeyroux en France. Après un passage à la faculté des lettres, section philosophie, il sort diplômé de l'École supérieure des beaux-arts de Montpellier en 1982. Il réalise des œuvres à partir d'objets de la vie de tous les jours. Comme le camping de la plage où il a pris des livres, les a mis à l'envers et a nommé cela le camping de la plage.




PAROLES DE L’ARTISTE
 
Les débuts du photographe
« En 1980, en faisant du stop en Algérie (...) j’ai égaré les rouleaux de pellicules photos de notre séjour...Quand je suis revenu en France, je me suis trouvé sans souvenir de ce voyage. Au cours d’une discussion dans un café avec des étudiants et des professeurs de l’Ecole des beaux-arts de Montpellier, j’ai remarqué que l’on pouvait établir une équivalence entre la queue d’un ananas et l’image d’un palmier. De retour chez moi, j’ai systématisé cette méthode...Je suis allé à la plage chercher du sable, je l’ai mis sur une table, et petit à petit, j’ai reconstitué mon voyage. »
(Extrait de l’entretien entre Joachim Mogarra et Bernard Marcadé en novembre 2000. Entretien intégral publié dans La vie d’artiste , édité par le FRAC Aquitaine en 2001.)

La photographie
« Quand je dis que je ne suis pas photographe, je ne suis pas un photographe qui fait de la cuisine photographique, je ne me pose pas le problème de la technique. C’est facile, j’ai une idée, je prends l’appareil, un boîtier avec un objectif, c’est tout. De cette façon, on peut dire que je fais de la photo sans être photographe. J’ai abandonné la peinture parce qu’il y avait des obligations techniques. Alors qu’en photo, mes quelques notions me suffisaient.(...) En photo, le geste est minimal, tu vises et tu appuies.
(Extrait de l’entretien entre Joachim Mogarra et Ami Barak en avril- mai 1993)

L’art
« Quand j’ai commencé à travailler, j’avais toujours besoin d’avoir un prétexte théorique ou intellectuel...Plus ça va, moins je sais pourquoi je fais les choses...C’est sans doute mon côté « artiste du dimanche ». L’art pour moi est simplement lié au fait de rendre compte de ce qui me plait. Les idées sont juste des prétextes à faire quelque chose...(...)
Aujourd’hui, mon quotidien, à part courir le matin, c’est lire, écouter des disques et regarder des films l’après-midi...
Le quotidien de l’artiste, c’est l’art...(...)
Un artiste du dimanche, c’est une personne qui peint le dimanche, à la différence de l’artiste dit « professionnel » qui est censé peindre cinq à six jours par semaine...Moi, je suis un artiste du dimanche à plein temps ! »
(Extrait de l’entretien entre Joachim Mogarra et Bernard Marcadé en novembre 2000. Entretien intégral publié dans La vie d’artiste , édité par le FRAC Aquitaine en 2001.)
 https://www.paris-art.com/joachim-mogarra-2/


Etre confinée ne m'empêche pas de rêver de voyage, je me suis amusée à quelques tentatives :

De Mogarra à Mégara
"C'était à Mégara,  faubourg de Carthage, dans les jardins d'Hamilcar"
Incipit de Salammbô, G. Flaubert


L'ermitage des Monts Wudang

Le chat-moine de la pagode en Corée du sud


Cartage, bis

Le Matrimandir à Auroville, près de Pondichéry

Le Mont Fuji

L’Himalaya ou autre montagne au choix


Grimpe en douceur
petit escargot
tu es sur le Fuji
(Issa)

Le TAj Mahal

jeudi 7 mai 2020

Photographier en confinement

Confinée dans mon appartement, deux thèmes proposés par l'animatrice du club photo ici : "passages intérieurs" et " de ma fenêtre".

Le 5 avril au lever du soleil, encore un avion traverse le ciel, quasiment le dernier ou presque :



Et dire qu'il pleuvait depuis presque 6 mois, enfin le beau temps ! Vu depuis mon balcon sur le balcon des voisins et de l'explosion florale :


14 avril . Faut faire du sport confiné, nous dit-on :




15 avril. Voir le ciel, suivre les nuages, s'imaginer être un oiseau :


Voir le ciel au couchant :


16 avril .  Nouveau coucher de soleil, vu de la fenêtre :



27 avril. Passage intérieur :


27 avril. Fini le beau temps, confinement sous la pluie :