Ce roman, publié par Edilivre, est une fiction basée sur un voyage réel. Voici quelques extraits et les photos correspondantes.
Lacs aux nénuphars sous le soleil. Légers bruissements de l’eau.
Monde flottant d’Hokusaï.
Dans le silence, le cri d’un oiseau de proie, esprit planant sur la
prairie.
Solitude, monde premier.
Seule une rainette effrayée par mes pas sur le chemin. Je fais un
détour.
Bleu du loch, colline verte, bleu de la mer, bleu du ciel, couches d’un
millefeuille de roches et d’eau.
Plus je montais et plus j’avais l’impression d’être en Chine, en
train d’escalader le Mont Wudang, j’avais l’impression d’une ascension
initiatique, que tout pouvait arriver, qu’une autre réalité pouvait m’être
donnée à voir.
Les corbeaux-chamans, tels que je me plais à les
voir, sont toujours là, immobiles. J’ai envie de profiter de cet instant, du
diamant de cette solitude.
Plus bas, formes sculpturales de totem, c’est un grand-duc
majestueux qui apparaît découpé dans ce vieux tronc d’arbre en contre-jour.
Suis-je dans un monde parallèle ? Je l’ai photographié cet arbre, tu verras
que je n’invente rien. Je suis peut-être le seul passant à avoir vu le grand
oiseau…
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Glencoe, l'endroit où on dort... |
Pour passer
la soirée, enfermé dans sa voiture, il sortit le guide de Kenneth White qu’il
n’avait pas ouvert depuis un certain temps. A la page sur Glencoe, le livre lui
tomba des mains, de surprise. Après l’évocation du massacre des MacDonald de
1692, il lut, page 77 :
Mais
Glencoe, on le sait moins, est bien plus que le lieu d’un événement. Tout le
monde y dort. […] C’est donc ici que vivaient les Feinn, le vent, c’est leur
respiration, et un jour, selon la légende, ils se réveilleront.
Ce sommeil
inhabituel, ce sentiment indéfinissable coïncidaient avec la légende !
Impression troublante qui sera durable, il s’était passé quelque chose à
Glencoe. Quelque chose qu’on ne peut ni oublier ni inventer.
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