Quelle joie de trouver le nouveau recueil de Christine De Luca dans ma boîte à lettres ce matin! Thank you so much, Christine!
North end of Eden, un titre qui déjà nous emmène vers un monde hyperboréen.
Armée de mon meilleur dictionnaire, je vais essayer de lire, du moins l'anglais. Pour le shetlandic, ça va être plus compliqué. J'ai retrouvé avec plaisir les poèmes sur la danse bretonne à Ouessant, traduits dans Mondes parallèles.
Armée de mon meilleur dictionnaire, je vais essayer de lire, du moins l'anglais. Pour le shetlandic, ça va être plus compliqué. J'ai retrouvé avec plaisir les poèmes sur la danse bretonne à Ouessant, traduits dans Mondes parallèles.
Et mon oeil s'est arrêté sur l'Inde," première rencontre avec l'Inde". J'aime beaucoup comparer les impressions de voyage. Je recopie le texte, le mien sera en-dessous. Je ne comprends pas tout, mais j'aime les mots et les images "beyond the need of words".
Meeting India for the first time.
Closest I ever got to you was watching
a lissom Indian dancer. After the drama
of the Scots girls with their kilted kicking,
then clicking Irish feet and stair-rod arms,
her body flowed delight, without a sound.
As she turned, it seemed she conjured birds
mysterious from trees; a story grounded,
pre-verbal, beyond the need of words.
She hid from view the endless repetition,
the strain of learning every tiny movement.
It seemed a gift she opened for our pleasure
an invitation. there was no partition
of spirit or of mind from body. Barefoot,
she danced us back into a youthful future.
Maintenant mon texte ramené d'Inde du sud, une sorte de "Mahamudra", pour penser à Kenneth White, ou d'"Union libre", pour penser à André Breton. Attention, je ne me compare pas plus à l'un qu'à l'autre! Il s'agit de sources d'inspiration peut-être ou de résonances, puisque je n'ai pensé consciemment à ces références qu'après avoir écrit le texte.
Maintenant mon texte ramené d'Inde du sud, une sorte de "Mahamudra", pour penser à Kenneth White, ou d'"Union libre", pour penser à André Breton. Attention, je ne me compare pas plus à l'un qu'à l'autre! Il s'agit de sources d'inspiration peut-être ou de résonances, puisque je n'ai pensé consciemment à ces références qu'après avoir écrit le texte.
La danse de Shakti et Shiva
Tes cheveux, tes cheveux
tes cheveux dans la nuit
tes cheveux de lune
tes yeux, tes yeux
tes yeux d'ancolie
tristes et doux
tes yeux de perle noire
ta bouche, ta bouche
ta bouche de gingembre
où se mêlent nos langues
en un sabir nouveau
langue exquise et mystérieuse
par nous seuls inventée
tes mains, tes mains
tes mains douces sur ma peau
tes mains de coriandre
par tes mains me pénètre
the poem of India
tes bras, tes bras
berceau sur l'océan
tes bras de palissandre
dans tes aisselles je me love
tes aisselles de nid d'hirondelle
porte ouverte
vers des univers
parallèles
tes jambes, tes jambes
tes jambes de santal
piliers de ce sanctuaire
où repose mon cœur
ta peau, ta peau
ta peau de cannelle
sur l'océan de ta peau je nage
dans les eaux rouges du Bengale
ton sexe, ton sexe
ton sexe d'ambre
de ton sexe tu m'enfantes
dans les tourbillons moites
d'un ventilateur fou
la vie monte en spirale
à la même seconde
je meurs et je renais
tes yeux, tes yeux
dans tes yeux j'ai cru voir
dans cet instant unique
la danse de Shakti et Shiva
sur la roue du Dharma.
Rêvé à Thanjavour, le vendredi 19 février 2010
Ce texte a été publié suite à un concours par les Editions du bord du Lot dans l'anthologie Entre vers et rose, puis en 2011 dans Au pays où les chats font du yoga, Mireille Le Liboux, An Arvor éditions.
Bonsoir Mireille,
RépondreSupprimerBen, vous avez fait un "sacré" voyage chez Sakti et Shiva !
Bien amicalement.
Dông Phong
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
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