Ecrire, dit-elle.
Faire comme si
c'était facile
encre rose et arabesques.
Mais oser
plonger dans les failles
creuser
farfouiller dans les broussailles
les entrailles
interroger les viscères
éviscérer les colères
exhumer les vieux sentiments
explorer les sédiments.
Et courir le risque
de rencontrer
un scarabée noir
une absence oubliée
une sœur effacée
une douleur enkystée.
Je préfère
parler aux pierres
contempler la mer amoureuse
la mouette hasardeuse.
Je préfère broder des mots bleus
sur le tissu blanc des chimères
tricoter la vie qui s'écoule
une maille à l'endroit
une maille à l'envers
la vie qui s'écoule
qui s'écoule
la vie qui…
la vie…
Mireille m'a invitée à poster sur son blog le poème choisi par Marie-Josée Christien pour son anthologie. Je t'en remercie Mireille ! mais hélas la technique ne suit pas. Je vous invite donc à lire ce poème : "l'homme-qui-marche-de-travers-et-dont-l'esprit-est-droit" sur mon blog perso.
RépondreSupprimerLes troncs des pins droits comme des I
RépondreSupprimerdélimitaient l'espace à cheminer
Aucune trace de pas au-delà
de cette frontière fictive
Peut-être étaient-ce les têtes torturées de ces arbres
qui épouvantaient les marcheurs
Il eût pourtant fallu les redessiner du regard
Parcourir les blancs en marge,
les yeux tendus vers leur tête folle
Et redécouvrir l'avers d'un monde oublié
Valérie RABIN