vendredi 14 août 2009

Jim Harrison, La route du retour.

Mois de juillet pluvieux, j'aurais pu jouer les touristes dans un pays ensoleillé mais j'ai préféré lire, me promener en bottes et ciré en forêt de Brocéliande, créer ce blog, bref, il y a tant à faire ici.
Après les 3 tomes de "Millenium" (Stieg Larsson), m'attendait "La route du retour" de Jim harrison. Mon appétit fut aiguisé par des échanges avec un lecteur (eh oui, ça n'arrive pas qu'aux autres!), se disant (faussement) peu lecteur, mais ayant lu tout Harrison avec perspicacité et fraîcheur de vue, non altérée par le moule universitaire. Me voici donc au coeur de la forêt, près de la rivière Niobrara, vivant la vie sauvage à travers plusieurs générations de personnages à demi indiens. 524 pages dont on ne voudrait pas que ça s'arrête, qu'on a envie de relire dès qu'on a fini. Un long poème, dans la lignée( revendiquée) de Thoreau et Whitman. Voici un extrait, p.366:
"Je suis resté assis, immobile pendant plusieurs heures, afin de mieux absorber un paysage, ou plutôt pour me laisser absorber par le paysage. Vous ne devenez pas le paysage, c'est lui qui devient vous. Je me sentais créature terrestre au même titre que le corbeau à ailes rouges qui a atterri sur une massette, à quelques pas de moi, avant de s'envoler en croassant quand j'ai cligné des yeux. Le vrai calme m'a toujours fait l'effet d'un cadeau difficile à accepter."

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire