lundi 10 avril 2017

Château de Trévarez, Saint-Goazec, Finistère

Grand beau temps pour cette visite du château de Trévarez et de son parc ce samedi 8 avril 2017. C'est environ à 1 heure 1/4 de Lorient.

Le parc est immense et magnifique. Les camélias et les rhododendrons sont en fleur au printemps, les oiseaux s'égosillent... Une impressionnante collection  de plantes fleurissent les allées. On pourrait passer une journée entière dans le parc.

L'entrée du domaine, comportant les écuries



Une magnifique exposition de photos de l'époque a lieu en ce moment, l'une en couleur,

l'autre en noir et blanc



Vue sur l'étang et la chapelle, ainsi que l'ancienne maison de maître



A le voir, on pense à une construction ancienne, en fait il a été terminé en 1907, dans le style néo-gothique mais avec tout le modernisme de l'époque : électricité, ascenseur, etc.


De là-haut, on a une vue magnifique sur les Monts d'Arrée et Châteauneuf-du-Faou. A noter, la construction en briques et la couverture en ardoises.

 Le château a été construit par un bourgeois devenu gentilhomme, notable devenu député et vivant de ses fermes, politiquement à droite, s'étant opposé à la séparation de l’Église et de l’État (contre Émile Combes) et anti-Dreyfusard. Ce qui ne l'a pas empêché d'être humaniste en apportant le confort à ses nombreux employés, ou doit-on dire paternaliste ?  L'achèvement des travaux a eu lieu en 1907, James de Kerjégu est décédé en 1908.
Il s'agissait d'une résidence de vacances, on y venait de Paris en train, 10 heures de trajet jusqu'à Roporden, de là, des voitures à cheval venaient à la gare, sauf le maître qui avait sa voiture à moteur (et son chauffeur, eveljust !).
On y pratiquait la chasse, on invitait beaucoup, c'était la Belle Époque.
On trouve facilement toutes les informations sur Internet :







On entre dans le château par la façade ouest, la façade est étant inaccessible car en haut d'une butte. 
Pendant la seconde guerre mondiale, le château était réquisitionné par l'armée allemande et servait au repos des officiers de la base de sous-marins de Lorient.
De ce fait, il a été bombardé par les Anglais (ainsi que Lorient, détruite par les bombes anglaises !)
Une bombe est tombée sur le toit jusqu'au rez-de-chaussée, il reste des boiseries et des colonnes de marbre.
 

Vue depuis l'intérieur
Une visite des sous-sols était organisée pour 1 € de plus, nous n'étions que toutes les deux, c'était passionnant !
Je me voyais dans la série télévisée Downtown Abbey, exactement la même ambiance et c'était la même époque.
Il faut être accompagné car c'est dangereux et on doit porter un casque, fourni à l'entrée.

C'est donc dans les sous-sols que le personnel nombreux s'activait, zone sans lumière, à part de minuscules soupiraux et quelques petites ouvertures vers l'est. Ce samedi, il y faisait très froid par rapport à l'extérieur.

On a d'abord la cuisine qui comportait un grand piano en son centre. Elle était destinée à la cuisine des maîtres uniquement.


 Pour monter et descendre les plats, il y avait un monte-plats, avec sonnette électrique.

Plus loin une autre cuisine, celle des domestiques, on ne mélangeait pas !

Des toilettes étaient à l'usage du personnel, très classes ! 


On longe un couloir où des rails servaient à entrer et déplacer le charbon. A côté de l'entrepôt de charbon et séparée par une porte sécurisée, se trouve la chaufferie. On se croirait dans les soutes d'un cargo ou dans une locomotive ! Impressionnant ! Des "chauffeurs" s'activaient toute la journée (et peut-être la nuit ?) pour mettre le charbon. 




Outre le chauffage central, cela permettait d'avoir de l'eau chaude à tous les étages. Au-dessus se trouvaient deux salles de bain contiguës, ou les baignoires sont des piscines (imaginez le poids !).


Il y avait également un ascenseur, aujourd'hui il est équipé d'une gaine qui permet aux chauves-souris du grenier, espèce protégée, d'entrer et de sortir, c'est leur seul accès.

Fin d'après-midi, on est bien au soleil mais ça ferme à 18h30, il faut partir !
 

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