Dès que le vent souffle, les surfeurs sont là...
(texte enregistré pour le n° 2 de la revue parlée Elaïg, à paraître prochainement en CD).
Le n° 1 est toujours disponible : http://emergences.onlc.fr/11-Revue-parlee-Elaig.html
(texte enregistré pour le n° 2 de la revue parlée Elaïg, à paraître prochainement en CD).
Le n° 1 est toujours disponible : http://emergences.onlc.fr/11-Revue-parlee-Elaig.html
Les mutants
Dès
que le vent souffle sur la plage
dans
l’eau glacée ils nagent
sur
leur planche de polystyrène
face
au large
ils
attendent
dans
leur peau de néoprène
la
vague
crapauds
noirs sur leur nénuphar blême
du
matin au soir ils attendent
sous
le soleil et sous la pluie
ils
attendent pleins d’espoir
ils
attendent la vague
la
vague qui les portera
vers
les gouffres
cataractant
sous les cieux ultramarins
vers
des rêves rimbaldiens
parfois
par chance
l’un
d’eux glisse, glisse
dauphin
lisse
puis
des deux bras
rame
à nouveau
et
attend plein d’espoir
la
vague
pendant
ce temps sur l’estran
elles
ont à peine quatorze ans
par
groupes de deux ou trois
face
au large et cheveux au vent
elles
contemplent
les
yeux pleins d’étoiles
les
étranges chevaliers noirs
sur
la plage elles attendent
elles
attendent
du
matin au soir, elles attendent
sous
le soleil et sous la pluie
elles
attendent, pleines d’espoir
la
métamorphose des crapauds noirs.
Mireille Le Liboux
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire