Jean-Claude Guillebaud sera à "La grande librairie" ce soir. Ça tombe bien car je lis le récit de voyage au Vietnam qu'il a fait avec le photographe Raymond Depardon : La colline des Anges - Retour au Vietnam (1972-1992).
J'ai acheté ce livre en visitant l'exposition du Grand Palais, "Un moment si doux". Moment de grâce !
Au Vietnam, les deux journalistes avaient vécu la guerre en 1972. Ils y sont retournés en 1992.
Ce livre est poignant de sincérité, d'émotion, d'humanité. De plus, l'écriture de JC Guillebaud est à la fois sobre et poétique, d'une grande force.
Ci-dessous, quelques citations sur l'écriture et la photographie.
Partir :
" A l'escale de Bombay, enfin, cueillis par la touffeur subite d'une salle de transit, nous commencions à être rendus à nous-mêmes, à cette légèreté un peu ivre : le vrai départ qui est aussi - toujours - un retour sur soi-même" (P.9)
Photographier (Raymond Depardon) :
"Il veut donner à voir, ouvrir le champ d'assez loin, renoncer aux cadrages trop composés, les "Fragonard", comme il dit..."
Ecrire :
"J'ai l'impression qu'il essaie lui aussi d'éliminer les clichés, ces "points de vue" évidents, ces angles convenus, ces joliesses tentantes qui sont à la photo ce que les redites ou les redondances sont à l'écirture : des insignifiances." (P. 201)
Editions Points, 2006.
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