dimanche 30 octobre 2011

Mon haïku gagnant

Le mensuel Le Peuple Breton proposait cet été un concours de haïkus sur le thème de l'eau, en breton, français ou gallo. Le journal en a reçu 252.
J'ai gagné le concours en français, ex æquo avec Marilyse Leroux, avec ce haïku, respectant le rythme 5/7/5 :

Soif dans le désert
et des litres d’eau buvable
dans la chasse-d’eau.

Mes autres propositions :

L’eau don de la Terre
la vendre au supermarché
fallait y penser.

*

L’arbre du désert
cherche l’eau par les racines
et nourrit les hommes.


*

Des rides sur l’eau
de ma rivière d’enfance-
aussi sur ma peau.

*

Trois mois de soleil
première goutte de pluie
et la fleur sourit.

*

Trois longs mois de pluie
premier rayon de soleil
et la fleur sourit.

*
Au Festival Interceltique de Lorient, l’été

Livres sous la pluie
poètes aux pieds glacés
pieds des vers transis.

*

dimanche 2 octobre 2011

Commentaires de lectrices sur "Rendez-vous à Skye"

Une fidèle lectrice m'en a commandé plusieurs exemplaires, pour elle et pour offrir.
Extraits des réponses à mon courrier joint à l'envoi :

Votre petit livre, Mireille, est [...] un peu étrange; avec plein de citations pour bagages, de l'humour et de l'autodérision, ça avance sur un fil de funambule qui n'est pas accroché bien haut (entre désir de poésie et matérialités; à mi-chemin de l'ascension du mont de Port William, c'est plus prudent) et ça retombe juste sur ses pieds avec une jolie révérence.
J'aime beaucoup la fin.
Y aurait-il quelque chose de Candide chez votre personnage Gwennaël?
Le leitmotiv de la bouteille de gaz m'a bien fait rire, les Haïkus aussi.
Je retiens cette formule lettrée non dénuée d'humour et d'esprit, pour camoufler mes propres flemmes et expliquer mes décalages:
"...il se disait vaguement que c'était le lieu et le moment d'écrire un poème mais la philosophie taoiste du non-agir pris le dessus sur ces velléïtés.Il préféra laisser l'univers le traverser sans se poser de questions..."
***
Une amie en convalescence à qui j'ai envoyé votre livre l'a bien apprécié, l'a lu dans la soirée, c'est dire!
Elle était prof de lettres, a connu Kenneth White, esprit cosmopolite ouvert sur le monde, y retrouve son empreinte dans votre livre, poétique et jamais mièvre.
Et trouve aussi que vous savez bien "agencer les choses", voilà ce qu'elle m'a dit.