Je viens de découvrir ce poème et l'ai lu à longs traits, avec avidité.
Déflagration, bombe à fragmentation, libérant une multitudes de petites flèches de diamant qui se fichent dans mon cortex. Comme si un autre moi-même (plus talentueux mais est-ce le problème?) L'avait écrit.
Je revendique:
"J'ai reçu mon nom par hasard
par hasard,
appartenu à une famille,
et hérité de ses traits, ses caractères
et ses maladies:
..."
"J'aurais pu ne pas exister,
mon père aurait pu
ne pas épouser ma mère,
j'aurais pu connaître le sort de ma soeur
qui poussa un cri puis mourut
sans se rendre compte
qu'elle n'était née qu'une heure
et qu'elle n'avait pas connu sa mère...
J'aurais pu subir le sort des oeufs
de pigeon brisés avant d'éclore."
J'ai appris cet été que ma soeur jumelle, que je croyais innommée a été baptisée post-mortem du prénom de Reine.
J'aurais pu ne pas exister, ou m'appeler autrement, ou...
Et finalement, ça aurait changé quoi?
Ceci me renvoie à un autre texte "Autobiographie en noir et blanc", publié sur ce blog et inspiré par Raymond Queneau.
Je me suis retrouvée aussi dans "Une vie ordinaire", de Georges Perros.
La force des mots simples, des poèmes non enrubannés, mais qui vous percent de part en part.
Aujourd'hui, j'ai envoyé une demande à l'état-civil de Chinon concernant ma soeur jumelle.
J'ai reçu la réponse de la mairie de Chinon aujourd'hui vendredi : inconnue à l'état-civil, ni naissance, ni décès. C'est à n'y rien comprendre. Elle aurait été baptisée post-mortem et enterrée religieusement (dans une sorte de fosse commune, ai-je cru comprendre) sans déclaration à l'état-civil ? Du fait des parents?
De toutes façons, pour moi, ça ne change rien, c'est juste histoire de savoir...
Pour compléter sur la famille, j'ai retrouvé sur internet "le train de la mort", dans lequel mon grand-père maternel, Pierre Bagarie, est parti à Dachau :
http://www.bddm.org/liv/details.php?id=I.240.
Ce que je sais d'autre sur lui: né à Porta, Pyrénées Orientales, sa mère s'appelait Bach, d'une famille d'Allemands émigrés. Bagarie est un nom espagnol, d'Andalousie, peut-être.
Déflagration, bombe à fragmentation, libérant une multitudes de petites flèches de diamant qui se fichent dans mon cortex. Comme si un autre moi-même (plus talentueux mais est-ce le problème?) L'avait écrit.
Je revendique:
"J'ai reçu mon nom par hasard
par hasard,
appartenu à une famille,
et hérité de ses traits, ses caractères
et ses maladies:
..."
"J'aurais pu ne pas exister,
mon père aurait pu
ne pas épouser ma mère,
j'aurais pu connaître le sort de ma soeur
qui poussa un cri puis mourut
sans se rendre compte
qu'elle n'était née qu'une heure
et qu'elle n'avait pas connu sa mère...
J'aurais pu subir le sort des oeufs
de pigeon brisés avant d'éclore."
J'ai appris cet été que ma soeur jumelle, que je croyais innommée a été baptisée post-mortem du prénom de Reine.
J'aurais pu ne pas exister, ou m'appeler autrement, ou...
Et finalement, ça aurait changé quoi?
Ceci me renvoie à un autre texte "Autobiographie en noir et blanc", publié sur ce blog et inspiré par Raymond Queneau.
Je me suis retrouvée aussi dans "Une vie ordinaire", de Georges Perros.
La force des mots simples, des poèmes non enrubannés, mais qui vous percent de part en part.
Aujourd'hui, j'ai envoyé une demande à l'état-civil de Chinon concernant ma soeur jumelle.
J'ai reçu la réponse de la mairie de Chinon aujourd'hui vendredi : inconnue à l'état-civil, ni naissance, ni décès. C'est à n'y rien comprendre. Elle aurait été baptisée post-mortem et enterrée religieusement (dans une sorte de fosse commune, ai-je cru comprendre) sans déclaration à l'état-civil ? Du fait des parents?
De toutes façons, pour moi, ça ne change rien, c'est juste histoire de savoir...
Pour compléter sur la famille, j'ai retrouvé sur internet "le train de la mort", dans lequel mon grand-père maternel, Pierre Bagarie, est parti à Dachau :
http://www.bddm.org/liv/details.php?id=I.240.
Ce que je sais d'autre sur lui: né à Porta, Pyrénées Orientales, sa mère s'appelait Bach, d'une famille d'Allemands émigrés. Bagarie est un nom espagnol, d'Andalousie, peut-être.
Le hasard n'existe pas et parfois, les textes, les évènements, les êtres se télescopent comme par enchantement ou dés-enchantement, c'est selon. Cela se nomme synchronicité qui tisse la toile de nos vies.
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