Sur le flanc du Beinn Eighe
là-bas dans le Wester Ross
après le col étroit
où deux corbeaux immobiles
se tenaient cois
ce matin-là
la lumière giclait de la roche humide et lisse
dans la rosée.
Usé, râpé, strié par les glaciers
noir et nu
le gneiss originel
s’offrait aux doigts ouverts
miroir entre l’envers et l’endroit.
Ce matin-là
allongé sur le socle de roche
paumes ouvertes
j’ai caressé la pierre offerte
j’ai caressé l’Origine du Monde.
dans Rendez-vous à Skye, Edilivre, 2011
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