mercredi 22 juillet 2015

Norvège 2015 : Oslo et Lofoten (7et fin)

Le 1er juillet, c'était mon dernier jour avec une voiture, avant le départ le lendemain pour Oslo.

Stamsund où je résidais étant sur la côte est, je n'avais pas encore eu l'occasion d'assister au soleil de minuit. Il faut aller sur la côte ouest et avoir un ciel dégagé, deux conditions réunies en ce dernier soir.
Pour les habitants, cela ne représente rien, pour nous, c'est plutôt symbolique. J'ai donc décidé de retourner à Eggum, le meilleur endroit, paraît-il, ça doit être pour ça que le parking est payant (20 NOK pour stationner et je crois 150 pour passer la nuit, si je me souviens bien.)

Ici, il est 21h 49, dixit mon appareil photo, il fait beau avec un vent frisquet,  la longue attente a commencé.



J'en profite pour aller me balader dans le village où le soleil rasant magnifie les couleurs.

 

J'ai du temps à perdre, je m'amuse à des autoportraits.


J'ai croisé un monstre marin


trois jolies jeunes fées


et un homme qui repeignait sa maison



une école d'équitation.


J'ai vu des reflets dans les vitres


et fait un autre autoportrait


et encore un plus loin sur le chemin côtier avec le sac du "routard".


L'heure approche, la foule arrive en voiture, on s'installe, on attend, comme pour le feu d'artifice, il fait de plus en plus froid.


0 h 27 : le public commence à partir, je suppose que ça y est, j'ai vu le soleil de minuit (j'ai déjà vu le Taj Mahal, je peux mourir tranquille !). 
Je fais la photo et suis contente de partir, il fait FROID !


Direction Stamsund, de l'autre côté de la montagne. Et là, au bord de la route, une image : je trouve une place pour m'arrêter, d'ailleurs, je ne suis pas la seule. Je descends de la voiture photographier les nuages roses accrochés au sommet : les oiseaux célèbrent une aube rose irréelle de beauté, il est exactement 1h05. Le soleil ne se couche pas mais l'aube est bien là dans toute sa fraîcheur originelle.


La brume s'élève sur un étang et un j'aperçois un cygne dans mon viseur comme dans un rêve. 
Cet instant fugace restera gravé en moi comme un poème de la nature : l'aube juste après le soleil de minuit !


Demain soir, je pars pour Bodo puis Oslo, j'ai encore plein de photos mais je termine par ces deux dernières : clin d’œil breton au hasard d'une rue d'Oslo et la fontaine dans la chaleur torride, bien loin du climat des Lofoten.

La crêpe d'Elen



dimanche 19 juillet 2015

Norvège, Lofoten (6) : ascension du Kvalvika

La veille de mes 64 ans, j'ai partagé ma voiture avec un autre amateur de photo qui, en contrepartie, m'a proposé une randonnée, supposée durer 2 ou 3 heures. Nous n'avions donc dans notre sac que le matériel photo et en ce qui me concerne, un peu d'eau.

L'endroit se situe après Ramberg. Arrêt en route pour photographier l'arc-en-ciel sur le pont reliant les deux îles.


Pour accéder au sommet du Kvalvika, une première montée et descente nous mène à une plage, ou des jeunes surfeurs viennent camper, matériel sur le dos et sous le bras, ce qui est déjà plutôt sportif.



Le photographe

C'est là-haut qu'il faut grimper


Finalement, arriver au sommet est plus dur qu'il n'y paraît, cela prendra toute la journée pour monter et redescendre, avec une bonne heure de poses photos en haut. Par chance, le temps s'est dégagé, mais le vent était plutôt froid.


Le photographe au bord du vide
Très étonné que j'aie réussi à monter sans plus de fatigue que lui "à mon âge", mon compagnon d'un jour a eu la gentillesse de me photographier.


En descendant, la lumière avait changé sur la plage.



Norvège, Lofoten (5) : au hasard des balades


Stockfish

A (prononcer EU), pointe sud de Moskenesoya

Reine

Henningsvaer

Lofotmuseet à Vagar





jeudi 16 juillet 2015

mardi 14 juillet 2015

Norvège 2015 (3) : Lofoten

 Dimanche 21 juin

D'Oslo à Bodo puis Stamsund.

J'aurai 64 ans dans quelques jours et je me demande pourquoi dès que je suis en voyage, les petits problèmes de santé, la sensation de fatigue, disparaissent. J'en conclus avec les médecins que la solution pour moi est de voyager le plus possible.  
Je viens de relire un texte de Bruce Chatwin écrit en 1970 qui en éclaire peut-être la raison :

" Des neurologues américains ont étudié des électroencéphalogrammes de voyageurs. Ils y ont constaté qu les changements d'environnement et la prise de conscience du passage des saisons au cours de l'année stimulaient les rythmes du cerveau, ce qui apportait une sensation de bien-être et incitait à mener une existence plus active. Un cadre de vie monotone, des activités régulières et ennuyeuses entraînaient des types de comportement produisant fatigue, désordres nerveux, apathie, dégoût de soi-même et réactions violentes.
Chapitre " C'est un monde nomade nomade " dans Anatomie de l'errance.

Il semblerait que le fait d'être en mouvement dans le voyage produise des endorphines stimulantes pour l'esprit et le corps, que la sensation de plénitude de vie en soit plus forte. Si les voyages forment la jeunesse, ils entretiennent la vieillesse (même s'ils vident le porte-monnaie !).

***
Aéroport d'Oslo, l'avion pour Bodo de la Norvegian.


Nous partirons avec une demi-heure de retard car l'avion  était trop lourd et il a fallu vider une partie du carburant. mes deux jeune voisins de sièges, habitant Stamsund et revenant d'un voyage à New York s'en amusent en me disant que c'est une habitude. L'un d'eux se plonge ensuite dans la lecture de Machiavel, Le Prince.
Mais le trajet se passe sans anicroche et nous survolons les montagnes enneigées juste avant l'atterrissage à Bodo.


Puis c'est le quai Hurtigruten pour l'embarquement sur le Fjordtroll, l'un des express côtiers qui me mènera à Stamsund, île de Vestagoy, Lofoten, en quatre heures.


Intérieur luxueux, ici les ascenseurs :


Bain se soleil sur le sundeck :


Départ de Bodo :


Bain chaud au soleil (mais le vent est frisquet !) :


L'expérience est agréable, mais quatre heures sont amplement suffisantes. Y passer des jours doit être mortel d'ennui et ruineux, tout y est hors de prix.
Arrivée à 19 heures, l'hôte de la maison d'hôtes m'attend, la villa est située juste au-dessus du port.

***
Lundi 22 juin  

L'hôte m'aide à trouver une voiture de location à un prix raisonnable car je me suis rendu compte que la voiture est indispensable pour visiter les îles, les bus étant nettement insuffisants. Je n'ai pas le choix, sinon, je vais rester confinée ici où il n'y a pas grand-chose à voir ni à faire. Ouf ! Sauvée ! Le loueur local affiche son numéro sur ses voitures 909 123 00. A la supérette, je trouve une bonne carte routière du secteur et de quoi manger.
Il fait soleil et chaud à l'abri du vent. Je pars vers le nord-ouest de l'île.

Plage d'Haukland, juste avant le tunnel qui mène à Utakleiv.





 J'ai la chance de pouvoir photographier de "merveilleux nuages" baudelairiens, accrochés à la montagne :

"Eh! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger ? 
- J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... les merveilleux nuages !"
Baudelaire, "L'étranger" dans Le spleen de Paris. 




Puis vers Unstad, arrêt à Tangstad.

J'y rencontre des hommes travaillant sur un chantier de stockfish et prête à bavarder avec plaisir.
Les têtes de morue séchée (peu appétissantes !) sont compactées puis partent en bateau vers le Nigéria où, réduites en poudre, elles entrent dans la composition d'aliments protéinés, soupes ou autres. 
Merci les amis pour cette intéressante et agréable conversation !  Vous m'avez fait part de vos rêves, aller à Dysneyland Paris ou à un concert de Mylène Farmer...





A Unstad, près du cimetière marin, un vieux norvégien vient engager la conversation mais il ne parle pas anglais. Donc nous discutons chacun dans notre langue...



La plage d'Haukland, le professeur de surf et ses élèves pour une séance de photo souvenir :