lundi 21 novembre 2011

Festival du livre de Carhaix dans Ouest-France

 Extrait de Ouest-France du dimanche 30 octobre 2011
 http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-a-Carhaix-un-festival-d-auteurs-bretons-_29024-avd-20111030-61575245_actuLocale.Htm


"Dans les Highlands
Un mètre plus loin et nous voici dans les Highlands sans crier gare. « Je devais y rencontrer une poétesse du cru. Je ne l'ai jamais vue. En revanche, j'ai découvert l'Écosse » sourit à son tour Mireille Le Liboux, la vice-présidente d'Unvaniezh skrivagnerien breizh (Union des écrivains bretons). « Le héros de mon bouquin est un poète qui n'arrive jamais à écrire. Mais ça finira bien par arriver », rigole-t-elle à propos de Rendez-vous à Skye, son récit d'errance au pays de Robert Burns et de Kenneth White, publié chez Edilivre-Aparis. « Ça peut même servir de guide de voyage », glisse-t-elle aussi dans un dernier clin d'oeil à ses lecteurs."

lundi 7 novembre 2011

Recension de "Rendez-vous à Skye" sur ABP

Le rendez-vous de Skye de Mireille Le Liboux
Presentation de livre du 6/11/11 11:52 de notre correspondant Louis Gildas
BRETAGNE/BREIZH— C'est bien connu les Bretons sont de grands voyageurs et pour eux les terres de lait et de miel se trouvent quelque part entre mer d'Irlande et brumes d'Écosse. Mireille Le Liboux est bretonne et plus encore voyageuse, ça tombe plutôt bien !
Ca tombe bien en effet car voici qu'elle vient nous faire partager ses aventures dans les hauts septentrionaux de la Celtie... Skye. Skye est l'île la plus haute d'Ecosse et le rendez-vous annoncé en exergue n'aura bien sûr jamais lieu. Un roman ? Non plutôt un récit de voyage qui commence à Becherel, un jour de salon.
Gwennael Le Bars, poète et héros de l'histoire, qui ne s'arrange pas si mal que ça avec sa solitude rencontre une belle- pas dit mais on peut le supposer-poétesse écossaise venue tout droit de... Skye ; justement de Skye.
Et voici donc ce Gwennael Le Bars, ressemblant comme deux gouttes d'eau à la narratrice, cinquantenaire et professeur de lettres qui après échange d'adresses et d'approximatives invitations embarque avec arme-bagage, auto Logan mais sans cartouche de gaz, un soir à Saint Malo pour l'Ecosse. Découverte des autoroutes anglaises qui font encore moins rêver que celles du continent, découverte aussi de cette Ecosse de la dévolution avec des routes praticables, des naturels à l'humour joyeux et d'improbables chaloupes baptisées sur le champ, ferry !
Ca se lit d'une traite, le rendez-vous n'est pas celui que l'on attentait mais au hasard des pages on rencontre Tristan Corbière.
Et ça, ça vaut vraiment le coup du rendez-vous !
" Rendez-vous à Skye" : Mireille Le Liboux, Editions Edilivre, 129 pages. 14,50 € ■
© 2003-2011 All rights reserved. Cet article ne peut pas être reproduit sans autorisation de l' ABP.
Louis Gildas est un reporter indépendant. Il a contribué à Bretagne Hebdo, et Ouest France, , AQUI TV, Radio Périgueux, Le Journal du Périgord, L'Express. Collabore à Armor magazine, Les Terroirs de France, France Bleu Breizh izel, Veillées des Chaumières. 
http://www.agencebretagnepresse.com/fetch.php?id=23759&title=Le%20rendez-
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vendredi 4 novembre 2011

Atelier d'écriture à Poul Fetan

Le thème proposé était "racines". Le lieu a produit les mots.

Racines

Il y a ceux qui s’enracinent et ceux qui sont sans racines et qui pleurent.
Lui, il est arrivé là, un beau jour, de passage.
Il venait de loin, d’au-delà des mers, là où s’entremêlent les racines marines des mangroves.
Il est arrivé, dans ce village fantôme, oublié des cartes routières. Ne me demandez pas comment, peut-être qu’il s’était perdu dans les forêts de brume de ce froid pays.
Il s’est enraciné dans ce terreau étranger : imaginez un banian devenant châtaigner. Il est devenu un arbre de la forêt, différent mais bien acclimaté.
Mais en secret, les soirs de neige, il pensait à son pays de soleil, ses racines devenaient chaînes, je ne parle pas des arbres, mais des chaînes de fer, en un mot, il se sentait prisonnier de cette terre qui l’avait adopté.
Alors, il a eu envie de se libérer. Il a caché une scie sous son lit. Puis une nuit il s’est décidé. L’une après l’autre, il a coupé ses racines. La sève coulait rouge comme celle du grand figuier. Il est devenu léger, léger…
Au matin, on a juste trouvé les racines coupées dans la forêt, et la scie à côté. Lui, il était parti, peut-être envolé vers les nuages blancs qu’on voit passer là-bas, là-bas…Tout le monde a pleuré.
Depuis ce jour-là, moi qui suis sans racines, je ne pleure plus, je suis juste un bateau à l’ancre, à l’abri dans le port, chaque matin au réveil, je sais que je peux m’en aller, partir vers cet horizon qu’on ne peut jamais atteindre mais qui toujours nous attire, éternelle tentation.
Même si je reste ancré là, vieille coque de noix, tant que le désir d’horizon se mêle au clapotis de la houle qui me berce, je sais que la route est libre devant moi, là-bas, là-bas, vers les nuages blancs, au-delà de l’eau, au-delà des mots…

A Poul fetan, le 31 octobre 2011
Atelier d’écriture animé par Gaëlle, association RELI-E/S.
©Mireille Le Liboux